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Kalifa Guirassy, premier au BEPC à Gaoual : « un seul professeur enseignait 4 matières pour tout le collège à Touba »

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Kalifa Guirassy est sorti premier des 6 admis de l’enseignement général au BEPC dans la préfecture de Gaoual pour la session 2022 sur un effectif de 536 candidats. Le jeune lycéen, visiblement heureux à côté de son papa Makhily, entrepreneur, est déjà à Conakry depuis 4 jours, comme pour faire célébrer doublement la fête.

Dans l’après-midi d’hier, lundi 5 juillet 2022, un journaliste de Guineematin.com est allé à la rencontre du jeune Kalifa Guirassy, âgé de 21 ans, pour recueillir ses sentiments.

Kalifa Guirassy, premier au BEPC à Gaoual

« Je suis content d’un côté, et de l’autre, je ne suis pas content. C’est une fierté d’avoir le brevet pour moi et ma famille. Mais, beaucoup de mes amis n’ont pas eu le brevet. J’encourage mes amis à reprendre », a dit le jeune Guirassy.

Pour lui, le secret est son assiduité, sa régularité mais également à l’assimilation de ses leçons.

« A l’école, cette année, j’étais décidé à avoir mon brevet. Je suivais les professeurs partout. Je suivais leurs consignes. J’étais derrière tout le temps et révisais mes leçons du début à la fin de l’année. Puisque c’est ma deuxième fois de faire le BEPC. Pour la première fois, je l’ai fait à Conakry mais mes dossiers n’étaient pas au complet. Comme je n’ai pas gagné ici, j’ai décidé d’aller à Touba où j’ai décroché mon CEE. Là-bas, j’étais chez mes oncles paternels. Sinon, j’ai fait tout mon collège ici à Conakry », a précisé le lauréat de Gaoual.

Toutefois, son admission n’est pas un cadeau facile à porter. « Dans notre collège, il y avait un manque d’enseignants. Par exemple, il y avait un professeur qui donnait à lui seul des cours dans quatre matières pour tout le collège. Mais bon, ils se sont sacrifiés pour nous. Ils nous ont formés et c’est pour cela qu’on a réussi, même si les programmes n’ont pas pu être achevés par endroit », a témoigné Kalifa Guirassy.

D’ailleurs, pour matérialiser cette formation, Guirassy a trouvé très abordable les sujets donnés au BEPC cette année.

« Les sujets n’étaient pas du tout difficiles. Mais il y avait des questions pièges. Il fallait détecter ces pièges pour répondre correctement, comme par exemple en histoire. Malheureusement, il n’y avait pas de communication entre les candidats, si non, c’est facile. J’avais pu traiter tous les sujets sans problème », a expliqué ce lycéen, aîné d’une fratrie de 8 enfants.

Makhily Guirassy, le papa de Kalifa Guirassy, confectionneur de briques, explique que ce succès de son garçon n’est pas une surprise.

Makhily Guirassy, papa de Kalifa Guirassy

« L’enfant a besoin d’être encadré et suivi même à l’école. J’ai huit enfants : les sept sont à l’école. Quatre au public et les 3 autres au privé. Mais, je les suis tous. Et, les résultats sont là. Ils sont tous admis en classe supérieure. Celui qui faisait l’examen d’entrée en 7ème année a été le premier de son école », a indiqué le père de famille.

Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45 

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