En mission dans la commune rurale de Mity, relevant de la préfecture de Dalaba, Ibrahima Diakité, directeur préfectoral de l’éducation (DPE) de Dalaba, a exprimé sa colère. Il est révolté de l’attitude de certains enseignants qui ne jouent pas suffisamment leur rôle dans la formation des élèves. Il l’a dit à l’occasion d’une rencontre tenue à Mity, axée sur le renforcement des capacités des formateurs sur la pédagogique de recherche. C’était en présence de l’Inspecteur régional de l’éducation (IRE) de Mamou et des cadres de la formation continue de la DPE de Dalaba et de l’IRE de Mamou, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la ville carrefour.
Ils sont une centaine de formateurs de l’élémentaire et du secondaire regroupés au Lycée Collège de Mity dans le cadre de renforcement de leurs capacités sur la pédagogique de recherche. Dans son intervention, Ibrahima Diakité, Directeur préfectoral de l’éducation de Dalaba, s’est dit très remonté contre certains enseignants « démagogues et laxistes », dit-il.
« Nous avons initié cette formation suite à des constats très amers. La pédagogie n’est pas très active dans la quasi-totalité de nos écoles, elle ne fonctionne pas normalement. Après, on dit que nous sommes croyants, on va à la mosquée et à l’église, mieux vaut rester à la maison. Quiconque ne pense pas à bien faire son travail lorsqu’il est salarié « Wallahi », c’est l’enfer qu’il est en train de préparer. On va se nourrir de ça et on voudrait que derrière ça nos enfants soient des gens de demain en torturant et faisant du mal les enfants des autres. Et pourtant, ils ont les mêmes droits que ceux qui sont en ville. Qui de nous ici souhaiterait que son enfant soit le dernier de la vie ? Pourquoi on joue avec les enfants des autres ? Pour quelles raisons ? Pourquoi on s’amuse avec l’avenir des enfants des autres ? Après, on nous paye… », dénonce le DPE de Dalaba.
Pour changer cette situation, Ibrahima Diakité interpelle les consciences. « C’est dans ce cadre l’inspection régionale de l’éducation de Mamou est venue nous accompagner afin de renforcer vos capacités sur la pédagogie active. Nous nous sommes payés par l’Etat guinéen, par le contribuable. Faites tout pour que ces modules passent dans les règles de l’art. Soyons conscients et acceptons de nous perfectionner. Quand il s’agit d’augmenter les salaires ou hiérarchie, tous les sacrifices sont possibles, mais quand il s’agit de formation pour nous améliorer dans notre travail on veut que l’Etat finance et paye. A la fin de chaque mois, épargnez 10 000 ou 20 000 GNF dans les écoles pour des situations pareilles. Plus vous maîtrisez votre domaine, plus vous êtes à l’aise, plus c’est facile pour vous de l’exécuter et plus vous avez des résultats. Imaginez, quand les élèves ont compris une leçon, vous sentez la lumière sur leur visage. C’est est notre salaire ça. Nous demandons aux responsables d’écoles de refuser les enseignants d’aller prendre leurs salaires dans les jours ouvrables. C’est une chose anormale. Les jeudis sont là pour ceux de l’élémentaire, au moins 1 ou 2 jours pour ceux du secondaire pour aller récupérer leurs salaires. Dorénavant, refusez les jours où ils ont cours. Il y a un plan de progression réparti pour l’année scolaire », a-t-il rappelé.
Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com
Tel: 625698919 / 612261126
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