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Conakry : la Coalition nationale guinéenne pour l’Éducation pour Tous lance le projet de renforcement de la collaboration entre le gouvernement et la société civile

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La Coalition nationale guinéenne pour l’Éducation pour Tous (CNG/EPT) va mettre en place son projet de renforcement de la collaboration dans le secteur de l’éducation entre le gouvernement et la société civile. La démarche vise à œuvrer pour la scolarisation des filles et leur maintien à l’école, notamment dans les zones minières, loin des clichés de la société. C’est dans cette dynamique qu’elle a organisé, ce mercredi 30 octobre 2024 à Conakry, un atelier d’harmonisation entre ses membres et les cadres des Bureaux de stratégie et de développement (BSD) des trois ministères en charge de l’Éducation sur les questions budgétaires dans le secteur de l’éducation. La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs acteurs de la société civile, de l’éducation et des partenaires du projet, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ce projet ambitieux, financé par le Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD) qui va s’étendre sur deux ans, vise à améliorer la répartition budgétaire et l’accès équitable à l’éducation des jeunes filles dans 20 localités réparties dans 14 préfectures et les 6 communes de Conakry.

Mme Camara Fatoumata Dabo, présidente de la CNG/EPT, a souligné l’importance de soutenir la scolarisation des filles et de lutter contre l’abandon scolaire qui affecte les jeunes filles.

Fatoumata Camara Dabo, présidente de la CNGEPT

« Le financement de ce projet est de 264 000 dollars, dont 240 000 dollars destinés à la coalition pour la mise en œuvre des activités et 24 000 dollars pour le suivi externe effectué par le bailleur lui-même. Le projet concerne 20 localités, réparties dans 14 préfectures et 6 communes, principalement dans des zones impactées par les mines. Avant de lancer le projet, nous avons formé notre équipe sur les questions budgétaires, afin de mieux comprendre le cycle et la nomenclature budgétaires ainsi que les techniques d’élaboration du cadre de dépenses à moyen terme. Cela nous permet de mieux appréhender le processus de budgétisation du Ministère des Finances, de l’Économie et du Budget, en lien avec le système éducatif. L’objectif est d’accompagner les structures locales pour identifier leurs besoins et pour que la budgétisation sectorielle puisse en tenir compte. Nous souhaitons travailler en synergie avec l’État, non pas en tant que contrôleurs, mais comme partenaires, pour contribuer à la transformation du système éducatif en Guinée. Lorsque nous examinons la situation des filles, on remarque qu’elles sont souvent plus nombreuses que les garçons dans les salles de classe. Cependant, leur nombre diminue lorsqu’elles progressent, surtout à partir du brevet ou du bac. Le Partenariat Mondial de l’Éducation et ses partenaires se sont engagés pour maintenir les filles à l’école, qu’elles soient scolarisées ou non. Nous voulons voir comment ce projet peut aider à les garder en milieu scolaire, pour qu’elles puissent s’épanouir dans un environnement éducatif et numérique. Il est également essentiel de mettre fin aux mariages précoces et de déconstruire le stéréotype selon lequel les filles ne seraient pas capables de réussir dans les sciences exactes. Nous avons les mêmes capacités que les hommes. Notre ambition est de sensibiliser les parents, car nous sommes également des parents en tant que membres de la société civile. Nous voulons instaurer une approche de type « Plan Guinée » dans les écoles concernées, avec la mise en place de gouvernements scolaires dans chaque préfecture, afin de coacher les filles pour qu’elles puissent elles-mêmes porter leur plaidoyer », a-t-elle fait savoir.

De son côté, Hassimiou Diallo, Chargé du suivi du Fonds commun de l’Éducation pour l’Agence Française de Développement (AFD), a affirmé l’importance de la collaboration entre la société civile et le gouvernement pour assurer un accès équitable à l’éducation.

Hassimiou Diallo, chargé du suivi du Fonds commun de l’Éducation pour l’AFD

« Ce projet a pour but de faciliter la collaboration entre la société civile et le gouvernement pour coordonner leurs actions respectives. Pour soutenir cette initiative, l’AFD a écouté les besoins et objectifs de la Coalition Nationale pour l’Éducation pour Tous et, sur cette base, a rédigé une lettre de soutien. Cela nous engage à garantir la qualité du projet et à s’assurer qu’il s’inscrit dans le programme décennal de l’éducation en Guinée, en lien avec les financements du FNUD. L’objectif principal est de promouvoir la scolarisation et de maintenir les filles à l’école. Bien que tous les enfants aient la même chance d’accéder à l’école, les filles ont moins de chances d’aller au bout de leur parcours scolaire, souvent ralenties par des contraintes sociales et économiques. Ce projet vise à corriger ces inégalités et à donner aux filles les mêmes opportunités d’éducation et de réussite que les garçons. Madame la présidente a mentionné les enfants affectés par les activités minières, notamment les filles, pour qui la scolarité est particulièrement précaire en raison des déplacements annuels de leurs familles. Ce sont toutes ces questions qui seront abordées par ce projet », a-t-il indiqué.

Pour sa part, Ibrahima Kalil Camara, secrétaire technique permanent du PRODEG, a mis en avant le rôle de la société civile dans la surveillance de l’allocation et de l’utilisation des ressources budgétaires au niveau local et indique que les élèves sont les principales bénéficiaires.

Ibrahima Kalil Camara, Secrétaire technique permanent du PRODEG

« Ce projet est axé sur le renforcement de la collaboration entre le gouvernement et la société civile. Aujourd’hui, la société civile joue un rôle de veille citoyenne, surveillant les droits de la population et assurant qu’ils sont respectés dans tous les domaines. Ce projet s’inscrit dans cette mission, en se concentrant particulièrement sur la répartition des allocations budgétaires en faveur des structures éducatives locales. La Guinée s’est engagée à allouer 20 % des ressources de l’État au secteur de l’éducation d’ici la fin du plan sectoriel en cours. Les élèves sont les principaux bénéficiaires de ces fonds, et il est essentiel que ces allocations soient disponibles pour le système éducatif. La société civile joue un rôle clé dans le suivi de l’utilisation de ces fonds, en s’assurant qu’ils sont investis de manière judicieuse et efficiente. Nous voulons que la société civile puisse informer l’État sur l’utilisation de ces ressources par les structures éducatives locales. Comme l’État ne finance pas directement la société civile, celle-ci a cherché des financements pour mettre en œuvre ce projet, qui vise une meilleure maîtrise de la gestion fiduciaire dans le secteur éducatif, tant au niveau central que local. C’est une intervention de grande envergure, destinée à apporter des changements durables dans le système éducatif guinéen »,  a déclaré Ibrahima Kalil Camara.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 69 33 33

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