Le baccalauréat unique de la session 2025, organisé du 23 au 27 juin, a été émaillé de fraudes et de défaillances dans différents centres de la région forestière. Ces cas de fraudes ont conduit à l’élimination de 69 surveillants et 77 candidats, dont un cas de substitution dans la préfecture Lola. Ce cas de substitution concerne un étudiant, pris en flagrant délit, et qui devra répondre de ses actes au tribunal. C’est ce qu’a révélé ce lundi, 30 juin 2025, l’inspecteur régional de l’éducation de N’Zérékoré, Gbato Donzo, dans un entretien accordé à la rédaction de Guineematin.com basée dans la capitale forestière.
« Je voudrais d’abord remercier les autorités et les partenaires impliqués dans le processus du déroulement des examens nationaux, et qui nous a amenés à des examens apaisés, dédramatisés. Parce qu’il faut reconnaître que pendant les trois (3) examens, surtout au baccalauréat, contrairement aux années passées, nous n’avons enregistré aucun envahissement ni tentative d’envahissement. En général, ça s’est bien passé », a déclaré d’entrée, Gbato Donzo.
Cependant, malgré ce caractère, dit apaisé et dédramatisé de ces examens, la région de N’Zérékoré a enregistré quelques défaillances lors du déroulement des épreuves du baccalauréat unique, ayant conduit à des éliminations de surveillants et candidats, dont un cas de substitution à Lola. « Il y a eu quelques défaillances enregistrées. Dans la région, nous avons connu 77 cas d’élimination du côté des candidats pour port de documents ou de téléphones. L’élimination de ces 77 candidats a aussi entraîné l’élimination de 69 surveillants pour manque de vigilance ou le non-respect des principes. Et, parmi ces 77 cas d’élimination de candidats, ce que nous déplorons est ce cas de substitution qu’on a enregistré à Lola. Un étudiant qui a été arrêté et qui sera jugé », a fait savoir monsieur Donzo.
Bien qu’il y ait eu ces cas d’élimination, l’autorité éducative parle d’une amélioration cette année, comparativement aux années passées. « C’est vrai qu’il y a eu des cas d’élimination, mais dans sa globalité, les principes ont été respectés. Nous trouvons une amélioration par rapport aux années passées, comme en 2024, où nous avions eu 90 cas d’élimination. Si cette année, pour les trois (3) examens, nous avons eu 80 cas d’élimination, y compris les trois (3) cas d’élimination au BEPC, on se dit qu’il y a une amélioration. C’est l’occasion pour moi de dire merci à la préfecture de Beyla et Macenta qui n’ont enregistré aucun cas d’élimination ou de fraude au cours de ces trois (3) examens ».
En ce qui concerne le sort des candidats et surveillants éliminés au cours de ces examens, l’inspecteur Gbato précise : « selon les règlements généraux, quand un candidat est surpris avec un document ou un téléphone, il est ajourné. Il peut être candidat pour la session prochaine. De même que quand un surveillant est aussi éliminé pour légèreté, manque de vigilance ou une faute commise, il est écarté du processus des examens pendant trois (3) ans. Et, si un cas s’est avéré grave comme le cas de substitution, c’est la justice qui s’en charge et qui a le dernier mot, parce que c’est prévu dans le code pénal ».
Pour rappel, sur les 7288 candidats inscrits cette année au baccalauréat, tous n’ont pas pris part à l’examen, comme l’indique l’inspecteur Gbato Donzo. « Sur les 7288 candidats inscrits, dont 2537 filles, 7009 candidats ont pris part au déroulement des épreuves, dont 2434 filles. Soit un pourcentage de participation de 96,20% au total, contre 95,90% pour les filles ».
De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com
Tél. : (+224) 620.58.60.02
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