Malgré le recrutement de 10 000 enseignants contractuels communaux à la fonction publique locale cette année, le déficit d’enseignants dans la préfecture de Kérouané est de plus en plus criant. C’est le cas à l’école primaire publique située à Frandou, un district relevant de la sous-préfecture de Komodou, où un seul enseignant s’occupe des classes, a appris Guineematin.com à travers son envoyé spécial.
Sékou Kaba, unique instituteur de cet établissement scolaire prend en charge les classes de 3ème, 4ème et 5ème années. La 1ère et 6ème années n’existent pas dans cette école. Cet enseignant dit avoir saisi les autorités locales mais il n’a pas obtenu de suite à sa demande.
« Cette année j’ai quatre groupes pédagogiques mais le quatrième GP, je l’ai laissé. C’est la 6ème année. Ils n’étaient pas nombreux, ils n’étaient que deux élèves. Au lieu de garder ces deux élèves là, avec l’autorisation de mes chefs, je les ai envoyés à Komodou. Présentement, j’ai trois groupes pédagogiques, à savoir : CE1, CE2 et CM1. Avec ces trois groupes pédagogiques, vraiment on n’en a marre ici. Ce n’est pas facile à gérer. Si c’était des groupes pédagogiques rapprochés, on pouvait s’en sortir mais avec ça je souhaite à ce qu’on ait un second enseignant. J’avais un enseignant qui était très courageux, mais comme la communauté n’a pas fait ce qu’elle devait faire c’est pourquoi le monsieur a démissionné. J’évolue d’abord en solo. J’ai informé l’APEAE et le président du district mais jusque-là il n’y a pas de suite favorable », a-t-il évoqué.
Sékou Kaba sollicite l’accompagnement des fils ressortissants pour pallier ce déficit de personnel. « Je demande aux ressortissants de faire face au système éducatif. Sans la cohésion entre la communauté et le gouvernement, les choses ne se feront pas comme on souhaite », a-t-il dit.
Samouka Traoré, un des anciens élèves de cette école dit avoir entrepris des démarches pour mettre fin à ce manque d’enseignants.
« Il y avait beaucoup d’enseignants ici, mais actuellement il y a un manque d’enseignant à Frandou ici. La fois dernière quand ils m’ont appelé pour ça, je suis allé voir monsieur le DPE. Il m’a dit qu’ils sont en entretien pour envoyer un enseignant ici », a-t-il expliqué.
Cette école primaire publique, non clôturée, manque d’eau potable, de tables-bancs, de toilettes et de logements pour le personnel enseignant. On constate que le bâtiment ne dispose plus de plafond. L’école primaire de Frandou Djassadalah n’a jamais bénéficié de rénovation.
Kaïn Naboun TRAORÉ, envoyé spécial de Guineematin.com à Kérouané
Tel : (+224) 621144891
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